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démocratique et sociale, et qui nous acheminera vers cette République universelle, la République future que Victor Hugo, dans sa vieillesse auguste, a magnifiquement annoncée :

« Aux batailles, a-t-il dit d’une voix prophétique, succéderont les découvertes ; les peuples ne conquerront plus, ils grandiront et s’éclaireront ; on ne sera plus des guerriers, on sera des travailleurs ; on trouvera, on instruira, on inventera ; exterminer ne sera plus une gloire. Ce sera le remplacement des tueurs par les créateurs. »

Citoyens, cette République annoncée par le grand poète dont nous célébrons aujourd’hui le centenaire, cette République idéale et nécessaire, il vous appartient d’en préparer, d’en hâter l’avènement en combattant partout l’esprit d’égoïsme et de violence et en travaillant sans cesse pour la justice sociale et pour la liberté véritable, celle-là qui ne reconnaît point de liberté contre elle.