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ALLOCUTION

PRONONCÉE LE 4 MARS 1900 À LA FÊTE INAUGURALE
DE L’UNIVERSITÉ POPULAIRE
« LE RÉVEIL » DES 1er ET 2e ARRONDISSEMENTS.


Citoyens,

En poursuivant sa marche lente, à travers les obstacles, vers la conquête des pouvoirs publics et des forces sociales, le prolétariat a compris la nécessité de mettre dès à présent la main sur la science et de s’emparer des armes puissantes de la pensée.

Partout, à Paris et dans les provinces, se fondent et se multiplient ces universités populaires, destinées à répandre parmi les travailleurs ces richesses intellectuelles longtemps renfermées dans la classe bourgeoise.

Votre association, le Réveil des 1er et 2e arrondissements, se jette dans cette grande entreprise avec un élan généreux et une pleine conscience de la réalité. Vous avez compris qu’on n’agit utilement qu’à la clarté de la science. Et qu’est en effet la science ? Mécanique, physique, physiologie, biologie, qu’est-ce que tout cela, sinon la connaissance de la nature et de l’homme, ou plus précisément la connaissance