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LES AMOVRS PASTORALES DE DAPHNIS ET DE CHLOÉ

Ainfi qu'ilz mengoient enfemble & s'entrebaifoient plus de fois qu'ilz n'aualloient de morfeaux, ilz aperceurent vne barque de pefcheurs qui paffoit au long de la cofte. Il ne faifoit bruit quelconque, & eftoit la mer fort calme, au moyen dequoy les pefcheurs s'eftoient mis à ramer à la plus grande diligence qu'ilz pouuoient, pour porter en quelques bonnes maifons de la ville, du poiffon tout fraiz pefché, & ce que les autres mariniers & gens de rame ont toufiours accouftumé de faire pour foullager leur trauail, ces pefcheurs le faifoient alors : c'eft que l'vn d'entre eux pour donner courage aux autres chantoit ne fçay quel chant de marine, & les autres luy refpondoient à la cadence, comme lon faict en vue dance.

     (A Paris pour Vincent Sertenas... 1559. -
     F. 52, V°).