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PENSEES DE LA ROYNE DE NAVARRE, ESTANT DENS SA LITIERE, DVRANT LA MALADIE DV ROY. Sur le chant de :
Ce qui m'eft deu & ordonné.
Làs, celuy que vous aymez tant
Eft detenu par maladie, Qui rend fon peuple mal content, Et moy enuers vous fy hardie Que i'obtiendray, quoy que lon die, Pour luy trefparfaite fanté : De vous feul ce bien ie mendie, Pour rendre chacun contenté. ...........................................
Helàs, c'eft voftre vray Dauid
Qui en vous feul ha fa fiance, Vous viuez en luy tant qu'il vit ; Car de vous ha vraye fcience ; Vous regnez en fa confcience, N'y n'ha fon coeur en autre lieu. ...........................................
Ie regarde de tous coftez
Pour voir s'il arriue perfonne, Priant fans ceffer, n'en doutez, Dieu, que fanté à mon Roy donne... (
MARGVERITES DE LA MARGVERITE DES PRINCESSES, TRESILLVSTRE ROYNE DE NAVARRE. A LYON, PAR JEAN DE TOVRNES, M. D. XLVII. - T. I, pages 468-471).