Page:France - Le livre du bibliophile, 1874.djvu/34

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

façon du xviiie siècle, nous paraissent également fournir des ressources décoratives à l’éditeur moderne, mais à la condition qu’elles soient non point seulement de petites compositions, de petits tableaux en miniature, mais bien des ornements en rapport avec les dispositions typographiques de la page ; le graveur alors devra songer moins à la perfection et au fini de son travail qu’à la disposition des ombres et des lumières et à l’effet de l’ensemble.

Il n’est pas dans notre sujet de parler de l’illustration proprement dite. Nous ferons seulement une remarque qui, si simple qu’elle soit, est rendue utile par la tendance que certains amateurs ont à estimer les livres à figures indépendamment du mérite même de ces figures. Il ne suffit pas qu’un livre contienne plusieurs eaux-fortes pour être un livre précieux ; il faut que ces eaux-fortes soient bonnes en elles-mêmes, et en outre, il est à désirer qu’elles soient en harmonie avec l’esprit et la forme du livre qu’elles illustrent ; sans cela, ce sont des images qui n’embellissent pas les livres, mais qui les gâtent..