et des quolibets, et des ricanements sans nombre. Il comprit qu’il lui fallait à toute force, — et de préférence par la force, — affirmer à nouveau sa supériorité, reprendre sa place.
Le plus hardi parmi les railleurs s’approchait de lui en se dandinant, et prononçait d’une voix gouailleuse :
— Eh bien, monsieur Footit, monsieur Footit est donc revenu ?
En silence, très flegmatique, Footit enleva son veston.
Après quoi, toujours flegmatique, toujours silencieux, il flanqua, — c’est la véritable expression, — il flanqua, par principes, un tel coup de poing dans le creux de l’estomac, à son interpellateur, que ledit interpellateur s’assit par terre, sans avoir pu se préoccuper de savoir s’il y avait un siège derrière lui pour le recevoir.
Puis, avec le même flegme, Footit remit son veston.
Et, seulement alors, rompant le silence, il dit à l’interpellateur, qui, légèrement étourdi, était demeuré assis :
— Vous voyez, donc M. Footit est revenu.
Et là-dessus, la répétition reprit comme si de rien n’était, tout tranquillement et le plus cordialement du monde : Footit avait reconquis son prestige, et nulle crainte que l’on se risquât, plus que précédemment, à « abîmer ses effets ».
Mais Footit savait bien que c’est le maximum de ce qu’un clown peut