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pour cela, doit toujours s’en montrer digne.

Footit en avait fait récemment l’épreuve : un directeur de cirque russe, par des promesses magnifiques, l’avait entraîné assez brutalement à rompre son engagement au Nouveau-Cirque, et, une fois à Saint-Pétersbourg, Footit avait constaté qu’a beau promettre qui promet de loin, et, qu’en tous pays d’Europe, promettre et tenir font deux.

Il avait donc dû repartir presque aussitôt et plutôt piteusement, et, assez penaud, solliciter sa réintegration dans ce Nouveau-Cirque qu’il avait quitté en faisant claquer les portes.

Naturellement, à la première répétition, après sa fugue malheureuse, Footit fut accueilli par mille clignements d’yeux sournois, et des airs entendus,