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Eh ! oui, dans ce métier de clown, qu’un coup de fortune lui avait imposé, et où, du premier jour, il s’était révélé un maître, il s’en voulait de ne point chercher à réussir par d’autres moyens que les anciens et les vulgaires, il sentait qu’il y aurait autre chose à trouver et mieux à faire que les classiques grimaces et ces cabrioles surannées ; et si vraiment l’essence du comique, pour les clowns, est de donner des gifles et d’en recevoir, c’est là surtout que devrait se vérifier l’axiome que « la façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne » —, et ce n’est pas tout de recevoir les gifles, mais, comme dit l’autre, il y a « la manière » !…

Et Footit cherchait du nouveau, combinait, et s’ingéniait ; et il s’attristait, s’irritait, à voir que ses efforts n’aboutiraient à rien, qu’il lui fallait, en fin de compte, se résigner aux farces traditionnelles, en revenir à de sempiternelles