CHAPITRE II
Le Pudding de Mme Fips
e pudding de Mme Fips était le fond de l’alimentation d’Arnold College, il en formait le principe et la base.
Invariablement, chaque repas débutait par ce pudding ; on apportait le pudding, et Mme Fips, qui présidait la table, remplissait les assiettes, impitoyablement ; et c’est seulement lorsqu’on était bourré de pudding : (— Mangez, mangez, insistait Mme Fips : il n’y a rien de plus sain que le pudding et de plus nourrissant !) — après cette cure de pudding, alors seulement apparaissait le maigre menu, — vraiment maigre, et vraiment menu — mais qu’importait, le pudding n’avait-il pas pris toute la place ?
Détestable et encombrant pudding de Mme Fips, moins détestable peut-être qu’encombrant : pendant quatre ans Footit a mangé ce pudding, et après trente ans passés, il lui semble parfois qu’il en mange encore !
Et voilà pourquoi Mme Fips, — Mme Fips à table : — Mangez, mangez, il n’y