sinon la malle d’un grenier, car c’est là que, le plus souvent, on trouve ce « Théâtre de Second Ordre », je me rappelle avoir découvert, jadis, l’argument d’une pièce, qui mettait en scène une certaine Princesse de Franconie d’une éblouissante beauté : plus dangereuse encore qu’éblouissante, car il suffisait d’apercevoir la Princesse pour devenir fou à l’instant même, et entendons-nous bien, fou sans métaphore, non pas fou d’amour, mais fou tout simplement, fou à enfermer…
En sorte que, pour éviter que toute la population de Franconie, du moins la population mâle, dût être enfermée dans les asiles d’aliénés franconiens contraints déjà de refuser du monde, le bon roi, père de la princesse, obligeait sa fille, lorsqu’elle sortait, à ne circuler qu’en litière, une litière aux épais rideaux soigneusement tirés, et même, par surcroît de précaution, la litière était précédée de timbaliers, qui, par le bruit de leurs instruments, prévenaient les habitants d’avoir à rentrer hâtivement dans leurs maisons, — comme sur le passage des lépreux…
Et voici qu’un jour, un jeune seigneur étranger, informé de ces particularités extraordinaires de la Franconie et de sa princesse, loin de s’enfuir prudemment, lui aussi, s’en vient tout exprès en Franconie, pour voir la