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vaire simple, le fruit siliqueux biloculaire et bivalve, les feuilles alternes et les fleurs terminales. Ces caractères peuvent varier chacun séparément ; ainsi il arrive quelquefois que le calice persiste, que des étamines avortent, que le fruit à 1 ou 3 loges ne s’ouvre point, ou que les fleurs sont axillaires.

En examinant de même les autres familles bien connues, on trouvera la même progression de valeur relative dans les caractères ; c’est ainsi qu’en calculant cette valeur, on suit la marche de la nature, sans la contrarier en aucun point, et l’on parvient, en l’étudiant perpétuellement dans les rapprochemens qu’elle présente, à en former de nouveaux, suivant le même modèle, et à saisir l’ensemble de ce qu’on nomme la méthode naturelle.

Essayons maintenant de tirer parti de ce qui vient d’être exposé, et voyons comment, à l’aspect d’une plante, on pourra, d après l’étude de sa structure, et de celle de ses parties, assigner le nom sous lequel elle est connue. Prenons pour exemple la Sauge des prés, Salvia pratensis ; l’aspect de cette plante an-