Page:François d’Aure-Geneviève ou L'innocence reconnue tragédie, 1670.djvu/37

Cette page n’a pas encore été corrigée

ÈVE|c}}

Et c'est de lui que tout bien nous abonde :

Mais encor dites-moi qui vous a mis au monde.

BENONI

C'est Dieu.

GENEVIÈVE

À quelle fin, vous le devez savoir ?

BENONI

Pour l'aimer, le servir, et puis enfin le voir.

GENEVIÈVE

445 Que vous êtes joli, Dieu veut être tout vôtre.

BENONI

C'est mon Papa.

GENEVIÈVE

C'est lui, vous n'en avez point d'autre.

BENONI

Où est-il ?

GENEVIÈVE

C'est partout ; mais au Ciel seulement

Ceux qui sont ses enfants le voyent clairement. [ 4 ]

BENONI

Comment faut-il l'aimer ?

GENEVIÈVE

C'est d'un amour extrême. 450 Plus que tous, plus que moi, plus encor que vous-même.

BENONI

Et comment le servir ?

GENEVIÈVE

Par tous nos mouvements

En l'exécution de ses commandements.

BENONI

Je le veux bien aimer.

GENEVIÈVE

Et servir par sa grâce ?

BENONI

Oui, Maman.

GENEVIÈVE