Page:François d’Aure-Geneviève ou L'innocence reconnue tragédie, 1670.djvu/103

Cette page n’a pas encore été corrigée

miracle ! Après tant de tourments

Si longuement soufferts, adieu les traits charmants

Qui paraient autrefois cette belle Princesse.

RODOLPHE

Elle est ce qu'elle était en sa verte jeunesse,

Et ne parut jamais avec tous ses joyaux 2080 Plus belle et plus merveille en ses jours nuptiaux.

L'AMBASSADEUR

Que faisons-nous ici entendant ces merveilles,

Sans donner à nos yeux l'objet de nos oreilles ?

GERTUDE

Allons, Monsieur.

GERMAINE

.

Allons.

RODOLPHE

J'ai à vous requérir

De ne point vous hâter, on est allé quérir 2085 Les habits de Madame, et chacun s'évertue

D'y courir, et le Prince après l'avoir vêtue

Vous promet qu'en prenant un chemin raccourci

Il vous la fera voir en passant par ici.

L'AMBASSADEUR

Je lui obéirai avec impatience.

RODOLPHE

2090 Nous avons bientôt vu sa prompte diligence,

Les voici.

GERTUDE

Mon cour tremble.

GERMAINE

.

Et j'en suis hors de moi.

L'AMBASSADEUR

C'est lui, je l'aperçois.

GERTUDE

C'est elle je la vois.