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PRÉFACE
vii

les larges tableaux d’ensemble et l’abondance de détails que permet seul le cadre agrandi du livre.

Vous aviez déjà donné avec Au fil du cent, l’œuvre de longue haleine agréable et solide, où se retrouvent, avec l’histoire admirablement documentée de l’aérostation, l’exposé lumineux de ses gloires, de ses drames, de sa pratique, de ses applications, le sentiment profond et nuancé de sa poésie incomparable.

Avec les Oiseaux artificiels, vous tentez avec le même succès, pour l’Aviation, la même entreprise. Les lecteurs y reconnaîtront votre clarté de méthode, vos divisions judicieuses par chapitres nettement séparés, sans aucun arbitraire, mais conformément aux faits et aux choses ; cet enchaînement logique des idées et des événements, qui eût échappé à un auteur moins maître de son sujet. Ils aimeront votre talent d’exposition, qui sait, quand il le faut, faire comprendre sans fatigue les notions les plus arides. Bien peu se douteront de ce que dissimule d’érudition éclairée, de conscience scientifique, l’aisance alerte du style.

Tous vous liront avec autant de profit que d’agrément. Aussi me demandé-je pourquoi vous avez tenu à donner à votre nouveau travail un patronage dont il n’avait, entre nous, nul besoin. C’est d’eux-mêmes et sans mon secours, croyez-le bien, que les Oiseaux artificiels, à l’exemple de vos précédentes œuvres, prendront leur vol vers le succès.