Page:François Hüe - Souvenirs du Baron Hüe publiés par le baron de Maricourt, 1903.djvu/368

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je songe aussi, en évoquant le souvenir de ma grand’-mère bien aimée que l’enfant que Dieu me donnera bientôt, devra aussi mourir ! S’il profite des grâces que Dieu me promet pour lui, son tour viendra d’être heureux. Peut-être comme nous, aura-t-il bien des épreuves à subir sur cette terre ? Comme moi, il donnera des larmes à la mémoire de ses parents[1] ! Puissè-je alors, en le précédant, trouver grâce devant le Seigneur. Voici le souhait que je forme et c’est à Saint-Cloud, entourée du monde et de ses vanités, c’est à Saint-Cloud où je me trouve pourtant une solitude que je viens à le former ! Et à qui dois-je cette faveur ? À ma bonne mère qui forma mon esprit et mon cœur, aussi se dirigent-ils, sans cesse, vers elle comme l’oiseau se dirige vers le feuillage protecteur quand il est incommodé des rayons du soleil.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

fin.
  1. Ce fut ce fils, Alfred Hüe, né en 1880 qui précéda sa mère dans le tombeau. Il mourut à Paris le 10 décembre 1850.