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État des diamants de la Couronne.

Paris, le 22 janvier 1818.

Je soussigné, garde général des meubles et diamants de la Couronne, certifie que M. Hüe, premier valet de chambre du Roi, m’a remis en présence de MM. le baron de Villedavray, Ménière, Oiselle, Grouvelle, Lazard et Bapst 1° une malle, 2° un nécessaire, 3° un écrin renfermant les diamants, perles, pierreries et bijoux de la couronne que nous transportons au garde-meuble où M. Hüe sera présent à l’ouverture qui sera faite des dites malles, nécessaires et écrins pour constater ce qu’ils renferment.

Le chevalier de radulph de gournay.

L’an 1818, le 22 janvier, en conformité des ordres de M. Jean-Baptiste François de Chardebeuf, comte de Pradel, directeur général du ministère de la maison du roi. Devant M. Armand Thierry, baron de Ville d’Avray, premier valet de chambre du roi, intendant du garde-meuble, Alexandre, Louis-Camille Asseline, secrétaire trésorier de la garde-robe de sa Majesté en l’absence de M. le comte de Blacas, grand maître de la garde-robe,


    des reproches que madame Hüe lui adresse à l’insu de son mari. C’est dans un froissement d’amour-propre qu’il faut chercher l’origine de ce conflit. À tort, sans doute, on a parlé de l’ingratitude proverbiale des Bourbons. Cléry n’eut point à en souffrir. Il reçut les récompenses que méritait son attachement sans bornes a ses maîtres. Madame Hüe n’eut pas à se louer autant de leur générosité. Elle vit, Cléry, homme de grand cœur, mais de petite naissance, recevoir des honneurs dont son mari fut privé. Il n’en faut point davantage pour expliquer un pamphlet qui est un véritable document de la psychologie des cours.