Page:François Hüe - Souvenirs du Baron Hüe publiés par le baron de Maricourt, 1903.djvu/340

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Portrait de M. Hüe par sa femme Henriette Hutin.
parallèle fait à mon insçu
par ma femme entre moi et cléry
(Note de François Hüe.)
M. HÜE

L’article du testament de Louis XVI qui concerne M. Hüe, prouve l’estime qu’en faisait le malheureux monarque. La Reine et madame Élisabeth l’appréciaient aussi et lui donnèrent en plusieurs occasions des témoignages de confiance qu’il pourrait citer. Les premiers coups de la révolution menaçant le bonheur et la sécurité de la famille royale, elle sentit plus que jamais le prix des personnes dont la fidélité, le dévouement croissaient avec leurs peines et leurs dangers. M. Hüe qui ne respira que pour la servir et que son zèle retint sans intervalles auprès d’elle lui donna dans toutes les circonstances des preuves d’un attachement sans bornes. C’est sans doute ce qui le fit choisir comme premier valet de chambre du Dauphin, choix toujours important, et qui eût alors l’approbation de toutes les personnes qui pensaient que ce précieux ne devait être confié qu’à un homme dont le cœur et les principes étaient purs.

Le désastre du 10 août auquel M. Hüe échappa miraculeusement le sépara de la famille royale, mais, le lendemain, dès six heures du matin, il avait repris son poste aux Feuillants et rendit au Roi le service le plus essentiel à la sûreté du moment. Il brûla dans une des cellules, et presque sous les yeux des gardiens inquiets, des papiers que Louis XVI avait cachés sur lui ; il fut du nombre des


    tard le roi Louis-Philippe, en date du 25 juin 1807, lui parlant de son « dévouement pour le Roi, qui ajoute encore à satisfaction qu’il ressent de tous les sentiments que Hüe manifeste pour lui ».