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avec un véritable empressement que je mettrai entre les mains de nos élèves les mémoires dont vous avez bien voulu m’adresser un exemplaire. Ils y puiseront l’amour de la Religion et du Roi et trouveront dans l’auteur même qui les publie le modèle de la fidélité qu’ils doivent tous au Prince.

Je vais inviter MM. les recteurs des Académies à comprendre ces mémoires parmi les ouvrages qui doivent être distribués en prix dans tous les lycées et les collèges de l’Université.

Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération la plus distinguée.

fontanes[1]

Toutes les lettres de M. Hüe lors de la publication de son ouvrage ne sont point lettres de louanges. Quelques-unes contiennent de douloureuses récriminations. M. Hüe a oublié des faits mémorables ! M. Hüe n’a pas nommé tout le monde ! Et on ne lui ménage point les hyperboles pour le ramener à des sentiments meilleurs. Citons comme exemple cette lettre curieuse et touchante de la Maréchale de Rochambeau[2].

  1. À ces lettres adressées à Hüe sont jointes une quantité d’autres de Royer-Collard, Villenave, du cardinal de Bausset, etc., une lettre du vicomte de Rivarol, frère du fameux écrivain, qui se plaint de n’avoir pas vu nommer dans les Dernières années de Louis XVI « le comte de Rivarol qui fut le seul écrivain osant au commencement de la Révolution défendre le Roi ! » enfin une correspondance de MM. de Tilly, de Clermont-Gallerande, des députés Cahier et Feydel formant un véritable dossier sur la Révolution.
  2. Il s’agit ici de la veuve de Jean-Baptiste-Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau, gouverneur d’Artois et de Picardie, maréchal en 1791, le fameux héros des guerres d’Amérique, condamné à mort pendant la Terreur, sauvé par la chute de Robespierre, mort en 1807.