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envoyer et me charge de vous témoigner, monsieur, sa sensibilité de votre obligeance.

Permettez qu’en ma qualité de son gouverneur, je vous en marque ma reconnaissance particulière. Mon prince lira un jour votre livre, ce livre qui inspire tant d’intérêt, aux lecteurs de toutes les classes, quelle impression ne fera-t-il passer le rejeton des rois, attaché depuis des siècles à l’auguste maison de Bourbon par les liaisons les plus intimes d’alliance et d’amitié !

Les sensations vives qu’éprouvera son jeune cœur y graveront profondément les utiles leçons que fournit cette lecture aux princes destinés à régner. Il y verra à quel point de véritable grandeur peut parvenir un souverain à l’école du malheur. Il y puisera la conviction intime et consciente que, même pour les maîtres de la terre, un seul sujet fidèle et attaché comme vous peut devenir d’un prix inestimable.

Votre livre vous donne, monsieur, des droits à l’estime des âmes honnêtes de tous les pays et de tous les temps. Agréez, etc…

Lettre de la duchesse d’Angoulême.
Gosfield Hall. Essex, le 1er novembre 1808.

Les témoignages de satisfaction qui furent donnés en mon nom à M. Hüe, lors de l’envoi qu’il me fit d’un exemplaire de son ouvrage ne lui étant pas parvenus par la difficulté des correspondances, je veux lui expédier de ma propre main que j’ai lu cet ouvrage avec le plus vif intérêt. J’y ai reconnu la loyauté de l’auteur et la marque du dévouement et de l’attachement qu’il a toujours témoignés au Roi mon frère et de celui qu’il conserve à sa mémoire et porte à toute ma famille.

marie-thérèse-charlotte