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Lettre de Mademoiselle de Condé, ancienne abbesse de Remiremont[1].
Le 15 mars 1807.
Loué soit le T. S. S.

J’ai reçu, monsieur, l’intéressant ouvrage que vous avez bien voulu m’envoyer et si je ne vous ai pas remercié plus tôt, c’est que je me suis laissé aller au charme douloureux qui enchaînait mon cœur et qui l’a fait se livrer à une lecture qu’on ne peut quitter facilement. Que n’ai-je point éprouvé, en voyant retracés les malheurs et les vertus des plus augustes victimes, par le pinceau d’un attachement aussi par que constant et courageux ? Ce sentiment, monsieur, qui vous a si bien caractérisé, est fait pour assurer ceux de la parfaite et sincère estime dont je trouve un grand plaisir à vous renouveler les assurances et dont je désire que vous ne cessiez jamais d’être bien convaincu.

s. joseph de la Miséricorde,
(dans le monde) louise-adélaïde de bourbon.

Je vous prie, lorsque vous écrirez à madame Hüe, de lui dire mille choses de ma part.

  1. Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé, dite Mademoiselle de Condé, sœur du précédent, née en 1757, abbesse de Remiremont en 1786 et, depuis la Restauration, supérieure des religieuses de l’Adoration perpétuelle du Saint-Sacrement, décédée au Temple à Paris, en 1824, laissant une grande réputation de vertus et de piété.