Page:François Hüe - Souvenirs du Baron Hüe publiés par le baron de Maricourt, 1903.djvu/310

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

en prison, détenue pendant un mois et renvoyée à Paris où elle demeura sous la plus étroite surveillance. Le 14 octobre 1813 le gouvernement de l’usurpateur m’adresse la note suivante :

« M. Hüe est informé que sa femme en débarquant en France a été arrêtée et détenue pendant un mois après lequel temps elle a obtenu de se rendre auprès de sa mère pour y rester en surveillance, sans qu’elle sache s’il lui sera permis de le rejoindre. Le gouvernement est violemment courroucé contre M. Hüe pour s’être attaché à M. le comte de Lille lorsqu’il n’avait que l’agrément d’accompagner madame d’Angoulême et de rester auprès d’elle. C’est donc à cette princesse que doivent être reprochées toutes les disgrâces et les malheurs que l’on éprouve. Si au défaut de son frère à qui Louis XVI avait légué M. Hüe, elle eut acquitté sa dette, le gouvernement ne reprocherait rien à M. Hüe contre lequel il est extrêmement irrité.

» Il faut que M. Hüe s’abstienne de tout autre chose que de donner des nouvelles à madame Hüe ! »

Malgré le courroux des séides de Bonaparte, je ne tins aucun compte des observations qui