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et d’Aumont. Les visites que Sa Majesté recevait le plus habituellement étaient celles de MM. de Flamarens, de Colbert, de Belbeuf, de Villedieu, Amelot, d’Argentré, de Laurentie, de Dillon et Lamarche, évêques français qui s’étaient réfugiés à Londres après la conclusion du concordat.

Ayant repris mon poste de commissaire général que le Roi daigna me restituer, je dus seconder ses vues d’économies, pour faire face aux dépenses qui s’imposaient à sa dignité royale, alors que ses revenus s’élevaient à peine a six cent mille livres par an. Sur cette somme Sa Majesté donnait au duc d’Angoulême une pension annuelle de cent mille livres et la même somme pour ses aumônes à l’archevêque de Reims, M. de Talleyrand-Périgord, et il distribuait de larges aumônes aux officiers français ruinés par l’émigration. Le Roi me donna donc bientôt l’ordre d’établir à Hartwel, comme il l’avait fait a Mittau, une économie sévère, entendant toutefois les concilier avec sa dignité royale.

Ce règlement fut dressé sous la forme suivante :

« Le Roi, voulant établir dans sa maison un ordre et une économie sévères, entendant toute fois les concilier avec la dignité convenable, ordonne ce qui suit :