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vous en donner la preuve dans toutes les circonstances.

» Ce sera toujours avec le même plaisir que je vous renouvellerai, mon cher Hüe, l’assurance de ma bienveillante affection.

» charles philippe. ».

Enfin en arrivant à Londres j’avais obtenu la permission de publier, mais au prix de quelles difficultés[1] !

Mon manuscrit était précédé d’une adresse aux Français qui déplut à M. d’Avaray à cause de quelques expressions telles que celles de patriotes qui pouvaient se prendre en mauvaise part. Enfin, j’avais cru inutile de dire aux lecteurs, en rappelant la convocation des États Généraux, que, seul, le bureau de Monsieur avait voté

  1. L’ouvrage de Hüe, qui obtint beaucoup de succès en Angleterre et en France, était précédé de cette belle dédicace adressée à sa femme :

    « Sois à jamais le modèle des épouses, mon amie, tu liras ces récits des malheurs de la famille la plus auguste et la plus infortunée : tu les répéteras à cet enfant, gage de notre union……

    » Tu embraseras son cœur de ce fidèle amour que j’eus pour ceux que je servais. Il partagera nos sentiments, il les transmettra tant qu’une génération naîtra de nous, et si jamais il a un maître tel que fut le mien, dis lui qu’alors il se souvienne de son père. »

    Cf. à l’appendice les lettres de différents souverains que Hüe reçut à l’occasion de la publication de son ouvrage.