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Madame, duchesse d’Angoulême, un intérêt qui était au détriment du Roi Son oncle. Quelle absurdité ! Il me coûte de dire qu’un sieur Mariala, qui rédigea le journal de Cléry, abusa, lors de ce travail, de la confiance avec laquelle je lui avais prêté, à Vienne en Autriche, le manuscrit de mon ouvrage.

En 1798, je fis une tentative pour obtenir l’autorisation de le publier, mais aucun succès ne couronna mon entreprise, et M. le comte d’Artois m’adressa la lettre suivante au sujet du refus que j’essuyai du Roi :

Édinburgh, le 3 janvier 1798.
(Reçu à Vienne, le 5 février 1798. Note de Hüe.)

« J’ai tardé à vous répondre, mon cher Hüe, parce que j’attendais de savoir par vous ce que le Roi vous aurait fait connaître sur la publication de votre ouvrage. Mais si mon frère a pensé qu’il n’était pas encore temps de divulguer ce qui doit produire, un jour, un si grand effet sur les Français, je veux au moins que vous sachiez directement que votre conduite si noble et si touchante pour mon trop malheureux frère vous a acquis à mon affection et à mon intérêt des droits imprescriptibles et que je me trouverais heureux de