» Je voudrais, monsieur, vous donner des preuves efficaces de ma profonde estime ; mais je ne puis que vous offrir mon admiration et ma reconnaissance. Ce sont les sentiments les plus dignes de vous[1].
Aussi Sa Majesté fut-elle douloureusement éprouvée quand, le 22 mai 1807, M. Edgeworth mourut des suites d’une fièvre maligne qu’il avait contractée en soignant des prisonniers français.
Peu de temps après la mort de M. l’abbé Edgeworth, le Roi et Madame quittèrent la Russie pour aller demander au roi d’Angleterre l’hospitalité sur la terre d’exil. J’avais moi-même quitté Mitta, ayant obtenu de Sa Majesté un congé qu’Elle m’avait accordé avec sa bonté habituelle.
En but à des tracasseries[2] dont l’unique objet était de me contraindre à la retraite, je m’étais retiré, à force de dégoûts, sous un prétexte plausible, prêt cependant à revenir au service de mon Roi dès qu’il daignerait me rappeler auprès de lui.