Page:François Hüe - Souvenirs du Baron Hüe publiés par le baron de Maricourt, 1903.djvu/272

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le 21 janvier 1801, notre malheureux Roi et sa famille recevaient l’ordre de quitter la Russie, malgré les rigueurs d’un hiver terrible. Sans se plaindre, Louis XVIII supporta son sort avec la magnanimité qui lui était propre et son départ s’effectua dans la plus grande précipitation.

Il laissa derrière lui plusieurs serviteurs au sujet desquels il écrivit cette lettre si digne d’un grand roi :

« Je charge mon cousin le duc d’Aumont d’assurer ceux de mes fidèles serviteurs que je ne puis emmener avec moi, que leurs traitements continueront à être payés. Il leur exprimera la peine que je ressens en me séparant d’eux, de ne pouvoir faire davantage, l’espoir que j’ai encore de les réunir auprès de moi, il leur commandera surtout de ne jamais oublier que je dois à Paul Ier l’union de mes enfants et que, s’il me

    bleu, elle appuie sa petite main sur un coussin de velours rouge, tandis que son fidèle chien Coco repose à ses côtés. Les portraits de Madame lorsqu’elle était jeune, sont assez rares. On peut signaler, entre autres, celui peint par Friger et qu’elle donna, lors de son mariage, à Monseigneur de la Fare. Dans l’éclat de ses vingt ans, elle est douée d’une réelle beauté, dont elle ne conserva par la suite aucun vestige.