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Alors que Cléry, installé à Vienne depuis quelque temps, partait en Écosse pour rejoindre Monsieur le comte d’Artois, j’écrivis au Prince pour le tenir au courant des événements, et S. A. R. voulut bien me répondre en ces termes :

» J’ai reçu, mon cher Hüe, la lettre que vous aviez remise à Cléry et je profite de son retour à Vienne pour vous répondre.

Édimbourg, le 4 août 1798.
(Reçue à Vienne en Autriche, le 24 septembre. Note de Hüe.)

» Je vous remercie de l’avis que vous m’avez donné, il m’est une nouvelle preuve de votre attachement à ma famille et à ma personne et je suivrai très exactement votre conseil. Ma nièce m’est bien chère, bien précieuse et le temps ne pourra qu’ajouter à ma vive tendresse pour elle.

» Je me préfère à tout ce que Cléry vous dira sur le désir qui m’anime de voir terminer une union si importante et si intéressante sous tous les rapports et je suis bien sûr que vous ferez a cet égard tout ce qui dépendra de vous.

» Je n’essaierai pas d’exprimer ce que l’ouvrage de Cléry m’a fait éprouver. Vous le devineriez facilement. Je sais que vous devez travailler sur ce sujet si pénible et si touchant à la fois.