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égard tout ce que Madame voulut bien me faire connaître. Sans chercher à flatter bassement V. A. R., je persiste à croire que l’intérêt qu’elle continue d’inspirer en France peut lui ménager un jour le moyen de rendre par sa présence à ce royaume le repos qu’il a perdu.

» Pour l’instant, Madame, je n’ai rien d’intéressant à faire savoir a V. A. R., mais comme il se pourrait qu’il fut important de l’instruire autrement que par des lettres ostensibles (celles du Roi), je ne verrais d’autre moyen dont Madame pourrait faire usage que le jus de citron.

» Madame sait comment il s’emploie. Si Madame consent à se servir du citron je lui écrirais à l’aide de ce procédé sur l’enveloppe des lettres que le Roi me ferait parvenir pour Madame. Si V. A. R. avait quelque disposition secrète à faire connaître, elle voudrait bien mettre une enveloppe aux lettres qui me seraient confiées pour les envoyer au Roi. Les lettres que Madame écrit à Sa Majesté doivent lui parvenir scellées du sceau de Madame.

» J’irai lundi sur le rempart vers midi et demie, je continuerai chaque jour jusqu’à ce que Madame ait pu me faire connaître ses volontés. Si Madame veut employer le jus de citron, elle voudra bien