de Chimay m’offrent un asile pour y passer loin du monde que je déteste le reste d’une vie que nos malheurs ont rendu bien malheureuse.
» Mon adresse ici est à Erfurt en Thuringe. Est-il vrai que depuis un an, Madame voyait souvent madame de Tourzel ?… »
Quelques mois plus tard, madame la princesse de Tarente, dont l’attachement à la malheureuse reine Marie-Antoinette ne s’était jamais démenti, m’écrivait également dans ces termes pour obtenir que je parlasse en sa faveur à ma maîtresse, sur l’existence de laquelle je lui avais donné quelques détails.
« Ce n’est que demain le jour de la poste, mais je ne puis résister au besoin de vous dire à l’instant même quelle douce et sensible impression m’a faite la lettre touchante que vous m’avez écrite.
» Depuis deux heures que je l’ai reçue, j’en ai déjà lu trois fois les intéressants détails, elle a fait couler mes larmes avec cet intérêt qui durera autant que ma vie car, ni mon éloignement de ce malheureux pays, ni le temps qui passe si vite mais qui efface tout, n’ont pu attirer aucun des