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Après la mort du Prince, le 8 juin 1795, j’appris que le Comité avait arrêté qu’une femme serait donnée à Madame Royale pour la servir. Ignorant que madame de Chantrêne[1] avait été immédiatement nommée à cet office, ma femme sollicita vainement d’entrer au Temple et écrivit dans ce but les deux lettres suivantes :

Aux citoyens du Comité de sûreté générale
de la Convention nationale.

« Instruite d’un arrêté pris au Comité de sûreté générale, par lequel il a été dit qu’une citoyenne serait placé auprès de Marie-Thérèse-Charlotte Bourbon, détenue dans la tour du Temple, la

    tiques que l’étendue donnée à ce volume ne nous a pas permis de reproduire ici. Ajoutons cependant, comme nous l’avons rapporté plus haut, que malgré qu’on en ait dit, François Hüe et son fils André ne doutèrent jamais de la mort de Louis XVII au Temple. Les partisans de la « Survivance » ont toujours trouvé en eux d’inébranlables adversaires. Sans entrer dans cette question qui a fait couler tant de flots d’encre, parfois inutiles, nous rappellerons que l’impératrice Joséphine, à laquelle on a voulu attribuer l’évasion de Louis XVII, était fort liée avec François Hüe. « Jamais, disait madame André Hüe, elle n’aurait eu le courage de dissimuler à mon beau-père la survivance d’un prince pour lequel il aurait donné sa vie et qu’il pleura jusqu’à sa mort. »

  1. Madame Bocquet de Chantereine, née Hilaire de la Rochette, avait été misé par les soins du gouvernement auprès de Madame Royale.