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La situation de premier greffier des chasses était, en effet, héréditaire dans la famille de M. Hüe, fixée depuis deux siècles à Fontainebleau et primitivement originaire de Nemours.

On nous pardonnera d’entrer dans quelques détails à cet égard. Quoique les documents généalogiques ne soient pas sans aridité pour ceux qui ne s’en montrent point amateurs, ils sont comme les prodromes nécessaires à la biographie d’un homme. Si l’on attache, en effet, quelque importance à l’influence de l’hérédité et de l’ambiance sur la formation du cœur et de l’esprit, on comprendra mieux, après avoir connu ses ancêtres, quel devait être, par la suite, le caractère de François Hüe. C’est ici l’histoire toujours curieuse de l’influence du passé sur l’avenir :

Or donc, en l’an 1550, florissait en la petite ville de Nemours, sous le gouvernement de la bonne duchesse Renée de France, honorable homme maître M. Étienne Hüe, riche bourgeois et notable de sa paroisse.

Son fils fut avocat au bailliage de Nemours et « marguillier de l’église « Monsieur Saint-Jean-Baptiste ». Il laissa lui-même, en 1666, un héritier, du nom de Jean Hüe, qui monta à son tour un degré de l’échelle sociale en se faisant recevoir avocat au Parlement de Paris et prévôt de la châtellenie de Larchant.

Le petit-fils de ce dernier, qui tenait par mariage aux maisons de Sayve et de Birague, s’établissait en 1670 à Fontainebleau, pour y exercer, le premier de sa race, la charge notable de greffier en chef de la