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AVERTISSEMENT

DE L’ÉDITEUR.




Qu’on ne s’attende point à trouver ici une Traduction littérale des Sonnets de l’Arétin : la langue Italienne, comme toutes les autres, a des beautés qui lui ſont particulières & qu’auroit défiguré la ſervitude d’un Idiôme étranger. Le Poëte s’eſt appliqué ſeulement à rendre les différents ſujets du Deſſinateur, dans le ſtyle le plus précis, le plus chaud, & ſur-tout le plus clair qu’il lui a été poſſible.

Nous croyons que ce petit Recueil, orné de gravures, faites avec autant de ſoin que de goût, d’après les précieux deſſins de Jules-Romain, ſera diſtingué de ces compilations qui ne portent que les livrées d’une débauche ſans coloris ; quand on ſe permet le mot, il faut que les délires de la fievre amoureuse, ou le pittoreſque des idées