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Qui détourne du con par un art odieux ;
Je veux, je veux vous foutre « autant que je vous aime,
Ou me fier à vous, pour me branler vous même.
Après un tel aveu, vous connoiſſez mon cœur,
Vous ſentez qu’en vous ſeule il a mis ſon bonheur, »
Vous comprenez aſſez qu’elle affreuſe amertume
Corromproit de mon vit la ſalutaire écume,
Si vous n’abandonniez à ce membre parfait
Qu’un immobile con, acteur froid & diſtrait.
Je vous aime, Roſette, « & j’attends de votre ame
Un amour qui réponde à ma brûlante flamme, »
Mon indomptable vit ne fait rien qu’ardemment :
Je me croirois foutu de foutre foiblement.
De plus d’une façon je fais foutre & refoutre,
Du Palais de Vénus j’ai la maîtreſſe poutre,
Si de la même ſoif votre con ſe ſent pris,
Je vous enconnerai, « mais c’eſt à ce ſeul prix ; »
Et de ce tréſor vif l’enceinte ſavoureuſe
Me foutra bien malheur, s’il ne vous rend fouteuſe[1].

  1. C’eſt le pronom féminin (elle) qu’il falloit employer : mais, par égard pour M. de Voltaire, on a fait dans ce vers la même faute de langue qui eſt dans le ſien.
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