Alors, apparaissait la masse gluante et rougeâtre des « élèves » du bonhomme. Il y en avait de toutes les longueurs et de toutes les grosseurs, selon les casiers. Quelques-uns étaient âgés d’une semaine, d’autres énormes, « bien nourris », bien arrosés, depuis longtemps se tordaient, démesurés, avec des apparences d’aspics.
L’industriel les pesait, les soupesait, versait le tout dans la boîte en fer-blanc de l’acheteur et mettait les trois sous dans une tirelire. Il venait par jour en moyenne quatre ou cinq acheteurs, et cela suffit au « négociant » sans ambition et sans autre désir que de voir tomber de temps en temps un peu de pluie sur ce qu’il appelait son « bétail. » Détail curieux : le bonhomme Pervers affirmait que son eau était également excellente pour faire repousser les cheveux — Avis aux amateurs !