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principes; je laiffai entrevoir, j'ins diquai même le danger des confé quences.

Quant aux Auteurs, non-feulement je ne les attaquai point ; je déclarai même dans un Avertiffement, que l'on trouvera en tête de toutes les Edi- tions des Cacouacs, que jamais je n'en avois eu l'intention; j'ajoutai que leurs mœurs pouvoient être en con- tradiction avec leurs principes ; mais que, s'il leur étoit permis de débiter ceux-ci, il me l'étoit également d'avouer que je les trouvois faux & dangereux. Cet impardonnable délit que m'ont tant reproché les plus zélés parti- fans de la liberté d'écrire & de la tolérance en matière d'opinions, je ne l'ai donc commis qu'en m'appuyant fur une maxime qui m'étoit commune avec eux : j'ufois comme eux du droit de dire ce que je penſe; je les blâ- mois ils pouvoient me le rendre; mais j'étois bien éloigné. de les in jurier.

Si l'on peut, fi l'on doit hair quel- qu'un, dès qu'il ne penſe pas comme nous, rien n'étoit plus jufte que leur