gaire ; ſeul il poſſède cette raiſon ſupérieure, cette inaltérable égalité d’âame, cette Philoſophie en un mot, ſi étrangère à ſon ſiècle, caractère principal qui marque toutes les actions, tous les momens de vie. Ces traits ſinguliers & vraîment admirables, dont aucun n’eſt exagéré, & que l’on peut recueillir dans nos Hiſtoires, me frappent & m’attirent comme malgré moi vers le grand homme dont les interprêtes de la Nation & de la Renommée inſcrivent aujourd’hui le nom dans leurs faſtes ».
Je conçois que la Nature prépare de loin des Génies célèbres ; mais, qu’elle les mûriſſe de loin, c’eſt-à-dire avant qu’ils ſoient nés, j’avoue que cela me paſſe. Je n’entends pas davantage ce ſiècle dont tous les rayons viennent ſe confondre & ſe réunir à un Trône. Et puis dans ce ſiècle… j’obſerve un homme qui forme avec tout ſon ſiècle : quelle peſanteur ! Vous avez remarqué ſans doute que ces deux ſiècles n’en font qu’un. Qu’eſt-ce que l’orgueil de nos Annales ? Qu’eſt ce qu’une idolâtrie