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e, commencent à parler leur jargon & à se répandre en observations critiques sur Dubois qui n'a pas encore donné à l'accordée les présents de noces.
Madame Griffon, est offensée des propos indiscrets de ces créatures sur le compte de Dubois qui a l'honneur d'être le filleul d'un bon Procureur de la cour, de M. Griffon, mari de Madame.
Ces commères se mettent à chanter pouille à la Procureuse ; il n'y a pas d'autre expression.
Dubois, arrive ; sa présence ne fait que rendre Catherine & Marotte plus insolentes & plus grossières.
Il faut que Madame Griffon quitte la place avec sa parente.
On les reconduit.



Les mêmes, Angélique.

Angélique, couturière vient se joindre à ces bavardes ; elle apporte la robe de noce de Babet.
C'est ici que commence l'intrigue & qu'on distingue le caractère de la pièce.



Marotte , raconte à Catherine & à Angélique

Adrien avait épousé une fille par amour : çà vous était joli, fringant, alerte, un port de Reine, un caquet… Oh ! c'était une maîtresse poulette ! Tant qu'Adrien demeurait à la maison , tout allait bien. Mais, pendant qu'il conduisait ses bateaux à Rouen, c'était des promenades, des collations,