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Cette qu’on nous donne pour une inno cence a toutes les rufes d’une fille des moins novices . Les Fous dans leurs lo ges font peine à voir ; il falloit dérober cette vûe à l’humanité du spectateur. De plus , on nous donne pour des fous un avare, un prodigue , un faux brave , une femme orgueilleuse, & c ; ce ne font- la que des folies inorales , & l’on n’enferme aux Petites Maisons que les fous proprement dits , les fous physi fiques. Le fond de la pièce est excel lent , & l’on pouvoit sous un autre ti tre en faire un bon ouvrage ; mais , en général , elle est mal motivée & mal conduite. Avec tous ces défauts , on la verra toujours avec plaisir , & ses au teurs sontheureux de pouvoir se félici ter de son succès.


Les Caquets

Le Théâtre de Goldoni est, Monsieur, une nouvelle mine pour nos auteurs dramatiques ; ils ont épuisé l'or des Anglais : ils ont recours aux Italiens. Les Caquets, Comédie en trois Actes en prose par M. Riccoboni, sont précédés de ce court Avertissement.