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duisant les consonnes v & j, & les distinguant de l’u & i régulier. Il veut que par le moyen de certaines marques ou de certains points qu’on mettra au-dessus ou au-dessous des lettres, on puisse faire sentir la manière dont il faut prononcer les syllabes. Il conseille de retrancher les doubles lettres, lorsqu’elles ne sont pas nécessaires pour faire connoître les étymologies ; en un mot, il indique plusieurs moyens qui pourroient être d’une grande utilité pour les enfans, & même pour les étrangers qui voudroient apprendre à lire le François ; mais on ne peut adopter sa méthode, sans occasionner un bouleversement considérable dans notre orthographe.

L’auteur a sur-tout visité les écoles des Frères de la Doctrine Chrétienne. Il raconte de quelle manière on s’y prend pour instruire la jeunesse « Le Maître a une chaire élevée de trois ou quatre marches, afin de voir aisément tout ce qui se passe. A cet effet les écoliers sont aussi tous tournés de son coté, même ceux qui écrivent ; en sorte qu’ils peuvent le voir toujours en face, ou au moins de profil.