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À
ARMAND LEVÉEL
son
COMPATRIOTE
ARISTIDE FRÉMINE
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STATUE DE NAPOLÉON Ier
À CHERBOURG.
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I.

Voilà bien l’Empereur que le poëte rêve !
Son front vaste et songeur lentement se relève ;
La pensée a germé : son bras puissant s’étend ;
Le coursier sous sa main se recule et l’attend ;
Un sang généreux court sur la croupe nerveuse,
Il tord le frein d’acier dans sa bouche écumeuse.
Cheval et cavalier, le groupe est bien vivant !

Mais ce regard voilé comme un soleil levant,
Ce regard d’empereur que l’épais sourcil noir,
Quel est le but lointain où son ame l’envoie ?
De quel trône a-t-il vu son empire agrandi ?