C’est là tout ce qui nous reste de nos arrière-grands-parents ;
une femme souaheli, zanzibar
(D’après nature) mais ces fragments d’os ou de bois de renne
nous disent dans leur simplicité que l’art,
dont l’origine vient de Dieu[1], occupait leur
esprit, leur cœur et dirigeait leurs mains.
Aussi, il n’y a rien d’étonnant à ce que partout,
sous tous les climats et chez les plus misérables
représentants de l’espèce humaine,
nous trouvions des essais artistiques plus ou
moins accentués.
Par exemple, les Maoris de la Nouvelle-Zélande cherchent plutôt à s’orner eux-mêmes, ils ne se trouvent pas assez beaux ! et se couvrent la figure de tatouages bizarres, mais très fins et très réguliers.
chef maori
de la nouvelle-zélandeLes Indiens, eux, se parent de plumes, ce
qui leur donne quelque chose d’intimidant et
aussi de très décoratif.
Les Congolais, tout comme les Souahéli de Zanzibar, mettent leur gloire et leur art dans des coiffures ou des tatouages qui ne manquent pas d’un certain caractère.
Enfin, on trouve des efforts d’art jusque chez les Esquimaux du Labrador, qu’on traitait, il n’y a pas si longtemps, avec un dédain marqué et chez lesquels on reconnaît des dons musi-
- ↑ L’art de peindre et de tailler sont dons de Dieu, a dit Calvin dans l’Institution chrestienne. Livre I, chapitre XI, 1561.