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l’art dans l’afrique australe
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Quant aux Bushmen — pluriel anglais de Bushman — ils ont disparu presque entièrement de nos régions et l’on n’en peut plus guère rencontrer que par petits groupes dans certaines parties du nord-ouest de la colonie du Cap et dans les plaines du Kalahari où ils se confondent avec les Ma-Saroua, car les blancs se sont acharnés à les détruire, surtout dans le courant du dix-huitième siècle.


un bushman
Mais l’on a fort changé à leur égard et l’on est bien près d’admirer ceux auxquels on accordait si généreusement le dernier rang dans l’échelle humaine. Qu’étaient donc ces Bushmen que les Bassouto, Barolongs ou autres indigènes méprisent encore si fort et qui, de toute évidence, n’appartiennent pas à la race nègre ? Deux des plus anciens documents pouvant être consultés avec certitude sont, chose un peu étrange, des ouvrages français et datent du dix-huitième siècle.

L’un[1] a pour auteur l’astronome l’abbé L. de La Caille, qui séjourna deux ans à la ville du Cap et dont une société savante a voulu récemment fixer le souvenir par une plaque commémorative fixée sur une maison à l’entrée de Strand Street.

La Caille, qui ne parle des Buschiesmans que d’une manière

  1. Journal historique du voyage fait au Cap par feu M. l’abbé de La Caille. 1763.