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bien un éléphant ou le moyabatho « le mangeur d’hommes », la terreur des riverains du grand fleuve ?


figurines en terre glaise
faites par deux barotsi : moanza et imakombim
Quant au cheval qui surmonte le peigne que nous donnons plus loin, il est de date récente, car le cheval était inconnu avant l’arrivée des blancs dans le pays. Le naïf sculpteur en bois avait été frappé par des détails qui lui avaient semblé bien étranges, et il n’a pas craint de les souligner, tels que la crinière et la queue,
animaux sculptés en bois par des zambéziens
(Musée de Prétoria)
sans oublier le chapeau du cavalier, qui, lui encore, était un article bien nouveau.

Les Zambéziens, surtout les Ba-Toka, travaillent le fer avec une grande facilité, ils fabriquent des couteaux, des clochettes, des alènes d’une ténuité extrême, des clous et des sagaies de tous genres et de toutes dimensions.

L’ivoire, comme nous l’avons pu voir par l’épingle à cheveux ornée d’éléphants déjà montrée plus haut, est taillé avec soin et avec goût, les bracelets et épingles, des bagues même, deviennent vite des objets d’art, tel