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Pendant que, stupéfait, l’enfant de la savane
Regarde défiler l’étrange caravane,
Et s’étonne à l’aspect de ces apprêts nouveaux,
Hébert, qui suit, ému, le pas de ses chevaux,
Rentre, offrant à Celui qui donne l’abondance
La première moisson de la Nouvelle-France ![1]


  1. Louis Hébert, apothicaire de Paris, herboriste passionné, grand ami de l’agriculture, suivit Poutrincourt en Acadie dès 1604, et commença des cultures à Port-Royal. Cet établissement ayant été ravagé par les Anglais de la Virginie (1613), Hébert retourna en France, puis repartit (1617) avec sa famille pour aller se fixer à Québec, où il fut le premier colon du Canada qui se nourrît du produit de la terre. (Benjamin Sulte, Notes inédites.)