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Eh bien ! nous l’y mettrons, nous, tes humbles disciples !
Ton génie a tressé des couronnes multiples
Pour tous nos Marius et pour tous nos Catons :
Nous voulons — droit sacré, dettes nationales ! —
Que ton nom vive en nos annales,
Et se lise à tous nos frontons !

(2) Cette pièce, adressée aux membres de l’Institut canadien de Boston, se terminait par cet envoi :

Enfants du Canada, fils de la noble France.
Qui vivez étrangers sous un autre horizon,
Vous pouvez réclamer de ce double blason
La fière et franche indépendance.

Non seulement la France a porté la clarté
Jusqu’aux confins perdus de l’univers sauvage ;
Elle a jeté partout, terrassant l’esclavage,
Le germe de la liberté.

Vous avez, je le sais, conservé ce prestige ;
Votre Institut s’en montre inflexible soutien ;
Vous portez pour devise un mot fier et chrétien :
Ajoutez-y : — Noblesse oblige !

(3) Cette parole de François Ier se trouve consignée presque verbatim dans Garneau.

On trouvera, au commencement de cette pièce, une ressemblance bien prononcée avec une autre pièce signée par un autre que moi. En comparant les dates, on verra lequel des deux a plagié l’autre. Du reste, il serait fastidieux de signaler chaque page de ce livre qui a largement servi à certain copiste en quête d’inspiration.

« Le monarque, qui avait conservé le goût des entreprises lointaines, se voyant en paix avec ses voisins, agréa le projet de son amiral (Philippe de Chabot), et en confia l’exécution à Jacques Cartier, habile navigateur de Saint-Malo. Lorsque la nouvelle en parvint aux rois d’Espagne et de Portugal, ils se récrièrent. — Eh ! quoi, dit en riant François 1er quand on lui rapporta leurs prétentions, ils partagent tranquillement entre eux toute l'Amérique sans souf-