Page:Fréchette - Poésies choisies, I, 1908.djvu/280

Cette page n’a pas encore été corrigée


Frères, dans l’avenir ce jour sera compté :
C’est dans le sang toujours que naît la Liberté ! ―

Et puis, pour défier la populace anglaise,
Le martyr entonna gaîment la Marseillaise.
Le chant, au mot Patrie, à sa lèvre expira.
Tu mourus, Hindelang, mais l’histoire dira
Que l’avenir n’a pas trompé ton espérance.
Et, s’il fallait du sang le plus noble de France
Pour arroser le sol où nos droits ont grandi,
Lorsque ton fier cadavre à peine refroidi
Fut étendu devant la foule agenouillée,
― Dors en paix, Hindelang ! ― la dette était payée !