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Il se dresse, aveuglé de sang, l’habit sordide,
Défiguré, hagard, effroyable, splendide ;
Et, pour suprême insulte à la fatalité,
Le fier mourant cria :
                            ― Vive la liberté !

Puis dans le tourbillon, la poudre, le vacarme,
Par un dernier effort il déchargea son arme.
Un nouvel ennemi tomba, mais ce fut tout :
Colborne et ses soudards étaient vainqueurs partout !
Ce qui suivit eût fait rougir des cannibales.

On traîna de Chénier le corps criblé de balles ;
Un hideux charcutier l’ouvrit tout palpitant ;
Et par les carrefours, ivres, repus, chantant,
Ces fiers triomphateurs, guerriers des temps épiques,
Promenèrent sanglant son cœur au bout des piques...

Puis la torche partout ! les braves en avant !