Page:Fréchette - Poésies choisies, I, 1908.djvu/207

Cette page n’a pas encore été corrigée

Tout disparut. Ce fut comme un éclat de foudre.
La détonation ébranla les rochers ;
Les lourds quartiers de rocs, de leur base arrachés,
― Dans un immense cri d’indicible épouvante, ―
Sautèrent dans l’espace, avec la chair vivante
De cent hommes hachés, brisés, agonisants...

Le lendemain matin, parmi les corps gisants,
Sur les débris glacés d’un désastre qui navre,
On trouvait un vieillard penché sur un cadavre
Qu’il semblait à son cœur presser avec transport...

On s’approcha de lui : le pauvre homme était mort !