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De la grotte, dans l’ombre, eût par hasard plongé,
Il eût plus d’une fois vu le pauvre assiégé
Transi, mourant de faim, pleurer dans les ténèbres...
Hélas ! ce n’était pas pour lui ces pleurs funèbres ;
On va le voir.

                     Un jour ― ses pas l’avaient trahi ―
Sauriol vit soudain son refuge envahi :
On le tenait.

                      Chez lui pas un muscle ne tremble.

― Messieurs, dit-il, avant que nous partions ensemble,
Écoutez bien ces mots que je dis sans remord :
Je suis un meurtrier, je me condamne à mort !
Mais vous, les agresseurs ! vous, nation vorace !
Oui, vous, les éternels ennemis de ma race !
Bourreaux de mon pays, vous mourrez avec moi !
Il dit, et, froidement, sans hâte, sans émoi,
Tire son pistolet dans le baril de poudre...