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C’est l’hiver, l’âpre hiver, et la tempête embouche
Des grands vents boréaux la trompette farouche.
Dans la rafale, au loin, la neige à flots pressés
Roule sur le désert ses tourbillons glacés,
Tandis que la tourmente ébranle en ses colères
Les vieux chênes rugueux et les pins séculaires.
L’horrible giboulée aveugle ; le froid mord ;
La nuit s’approche aussi — la sombre nuit du Nord —
Apportant son surcroît de mornes épouvantes.